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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 15:25

Le soleil se levant aux sommets de l'Hymète

Du temple de Thésée illuminait le faîte,

Et frappant de ses feux les murs du Parthénon,

Comme un furtif adieu, glissait dans la prison ;

On voyait sur les mers une poupe dorée,

Au bruit des hymnes saints, voguer vers le Pirée,

Et c'était le vaisseau dont le fatal retour

Devait aux condamnés marquer leur dernier jour ;

Mais la loi défendait qu'on leur ôtât la vie

Tant que le doux soleil éclairait l'Ionie,

De peur que ses rayons aux vivants destinées

Par des yeux sans regard ne fussent profanés,

Ou que le malheureux, en fermant sa paupière,

N'eût à pleurer deux fois la vie et la lumière !

Ainsi, l'homme exilé du champ de ses aïeux

Part avant que l'aurore ait éclairé les cieux !

 

Attendant le réveil du fils de Sophronique,

Quelques amis en deuil erraient sous le portique ;

Et sa femme portant son fils sur ses genoux,

Tendre enfant, dont la main joue avec les verrous !

Accusant la lenteur des geôliers insensibles,

Frappait du front l'airain des portes inflexibles !

La foule inattentive au cri de ses douleurs

Demandait en passant le sujet de ses pleurs,

Et, reprenant bientôt sa course suspendue,

Et dans les longs parvis par groupes répandue,

Recueillait ces vains bruits dans le peuple semés,

Parlait d'autels détruits et des dieux blasphémés,

Et d'un culte nouveau corrompant la jeunesse,

Et de ce dieu sans nom étranger dans la Grèce !

C'était quelque insensé, quelque monstre odieux,

Quelque nouvel Oreste aveuglé par les dieux,

Qu'atteignait à la fin la tardive justice,

Et que la terre au ciel devait en sacrifice !

Socrate ! et c'était toi qui, dans les fers jeté,

Mourais pour la justice et pour la vérité !!!

 

Enfin, de la prison les gonds bruyants roulèrent ;

À pas lents, l’œil baissé, les amis s'écoulèrent :

Mais Socrate, jetant un regard sur les flots,

Et leur montrant du doigt la voile vers Délos :

« Regardez ! Sur les mers cette poupe fleurie,

C'est le vaisseau sacré ! l'heureuse théorie !

Saluons-la, dit-il : cette voile est la mort !

Mon âme, aussitôt qu'elle, entrera dans le port !

Et cependant parlez ! Et que ce jour suprême,

Dans nos doux entretiens, s'écoule encor de même,

Ne jetons point aux vents les restes du festin,

Des dons sacrés des dieux usons jusqu'à la fin ;

L'heureux vaisseau qui touche au terme du voyage,

Ne suspend par sa course à l'aspect du rivage ;

Mais, couronné de fleurs, et les voiles aux vents,

Dans le port qui l'appelle il entre avec des chants ! »

 

« Les poètes ont dit qu'avant sa dernière heure,

En sons harmonieux le doux cygne se pleure ;

Amis, n'en croyez rien ! L'oiseau mélodieux

D'un plus sublime instinct fut doué par les dieux !

Du riant Eurotas près de quitter le rive,

L'âme, de ce beau corps à demi fugitive,

S'avançant pas à pas vers un monde enchanté,

Voit poindre le jour pur de l'immortalité,

Et, dans la douce extase où ce regard la noie,

Sur la terre en mourant elle exhale sa joie.

Vous qui près du tombeau venez pour m'écouter,

Je suis un cygne aussi ; je meurs; je puis chanter ! »

 

Sous la voûte, à ces mots, des sanglots éclatèrent ;

D'un cercle plus étroit ses amis l'écoutèrent :

« Puisque tu vas mourir, ami trop tôt quitté !

Parle-nous d'espérance et d'immortalité ! »

« Je le veux bien, dit-il : mais éloignons les femmes ;

Leurs soupirs étouffés amolliraient nos âmes ;

Or,il faut, dédaignant les terreurs du tombeau,

Entrer dans pas hardi dans un monde nouveau !

 

« Vous le savez, amis ! souvent, dès ma jeunesse,

Un génie inconnu m'inspira la sagesse,

Et du monde futur me découvrit les lois ;

Était-ce quelque dieu caché dans une voix ?

Une ombre m'embrassant d'une amitié secrète ?

L'écho de l'avenir ? la muse du poète ?

Je ne sais ; mais l'esprit qui me parlait tout bas,

Depuis que de ma fin je m'approche à grands pas,

En sons plus élevés me parle, me console ;

Je reconnais plus tôt sa divine parole,

Soit qu'un cœur affranchi du tumulte des sens

Avec plus de silence écoute ses accents ;

Soit que comme l'oiseau l'invisible génie

Redouble vers le soir sa touchante harmonie ;

Soit plutôt qu'oubliant ce jour qui va finir

Mon âme suspendue aux bords de l'avenir

Distingue mieux le son qui part d'un autre monde,

Comme le nautonier, le soir, errant sur l'onde,

Àmesure qu'il vogue, et s'approche du bord

Distingue mieux la voix qui l'élève du port,

Cet invisible ami jamais ne m'abandonne,

Toujours de son accent mon oreille résonne,

Et sa voix dans ma voix parle seule aujourd'hui ;

Amis, écoutez donc ! ce n'est plus moi ! c'est lui... »

 

Le front calme et serein, l’œil rayonnant d’espoir

Socrate à ses amis fit signe de s'asseoir ;

A ce signe muet soudain ils obéirent

Et sur les bords du lit en silence ils s'assirent :

Symnias abaissait son manteau sur ses yeux ;

Criton d'un œil pensif interrogeait les cieux ;

Cébès penchait à terre un front mélancolique ;

Anaxagore, armé d'un rire sardonique,

Semblait, du philosophe enviant l'heureux sort,

Rire de la fortune et défier la mort !

Et le dos appuyé sur la porte de bronze,

Les bras entrelacés, le serviteur des Onze,

De doute et de pitié tour à tour combattu,

Murmurait sourdement : « Que lui sert sa vertu ? »

Mais Phédon, regrettant l'ami plus que le sage,

Sous ses cheveux épars voilant son beau visage,
Plus près de lit funèbre aux pieds du maître assis,

Sur ses genoux pliés se penchait comme un fils,

Levait ses yeux voilés sur l'ami qu'il adore,

Rougissait de pleurer, et le pleurait encore !

 

Du sage cependant la terrestre douleur

N'osait point altérer les traits ni la couleur ;

Son regard élevé loin de nous semblait lire ;

Sa bouche, où reposait son gracieux sourire,

Toute prête à parler, s'entr'ouvrait à demi ;

Son oreille écoutait son invisible ami ;

Ses cheveux, effleurés du souffle de l'automne,

Dessinaient sur sa tête une pâle couronne,

Et, de l'air matinal par moment agités,

Répandaient sur son front des reflets argentés ;

Mais, à travers ce front où son âme est tracée,

On voyait rayonner sa sublime pensée ;

Comme, à travers l'albâtre ou l'airain transparents,

La lampe, sur l'autel jetant ses feux mourants

Par son éclat voilé se trahissant encore,

D'un reflet lumineux les frappe et les colore !

Comme l’œil sur les mers suit la voile qui part,

Sur ce front solennel attachant leur regard,

À ses yeux suspendus, ne respirant qu'à peine,

Ses amis attentifs retenaient leur haleine ;

Leurs yeux le contemplaient pour la dernière fois ;

Ils allaient pour jamais emporter cette voix !

Comme la vague s'ouvre au souffle errant d’Éole,

Leur âme impatiente attendait sa parole !

Enfin, du ciel sur eux son regard s'abaissa,

Et lui, comme autrefois, sourit et commença :

 

« Quoi ! vous pleurez, amis ! vous pleurez quand mon âme,

Semblable au pur encens que la prêtresse enflamme,

Affranchie à jamais du vil poids de son corps,

Va s'envoler aux dieux, et, dans de saints transports

Saluant ce jour pur, qu'elle entrevit peut-être,

Chercher la vérité, la voir et la connaître !

Pourquoi donc vivons-nous, si ce n'est pour mourir ?

Pourquoi pour la justice ai-je aimé de souffrir ?

Pourquoi dans cette mort qu'on appelle la vie,

Contre ses vils penchants luttant, quoique asservie,

Mon âme avec mes sens a-t-elle combattu ?

Sans la mort, mes amis, que serait la vertu ?...

C'est le prix du combat ; la céleste couronne

Qu'aux bornes de la course un saint juge nous donne ;

La voix de Jupiter qui nous rappelle à lui !

Amis, bénissons-la ! Je l'entends aujourd'hui :

Je pouvais, de mes jours disputant quelque reste,

Me faire répéter deux fois l'ordre céleste ;

Me préservent les dieux d'en prolonger le cours !

En esclave attentif, ils m'appellent, j'y cours !

Et vous, si vous m'aimez, comme aux plus belles fêtes,

Amis ! faites couler des parfums sur vos têtes !

Suspendez une offrande aux murs de la prison !

Et, le front couronné d'un verdoyant feston,

Ainsi qu'un jeune époux d'une foule empressée,

Semant de chastes fleurs le seuil du gynécée,

Vers le lit nuptial conduit après le bain,

Dans les bras de la mort menez-moi par la main !...

 

« Qu'est-ce donc que mourir ? briser ce nœud infâme,

Cet adultère hymen de la terre avec l'âme,

D'un vil poids, à la tombe, enfin se décharger !

Mourir n'est pas mourir ! mes amis ! c'est changer !

Tant qu'il vit, accablé sous le corps qui l'enchaîne,

L'homme vers le vrai bien languissamment se traîne,

Et, par ses vils besoins dans sa course arrêté,

Suit, d'un pas chancelant, ou perd la vérité.

Mais celui qui, touchant au terme qu'il implore,

Voir du jour éternel étinceler l'aurore,

Comme un rayon du soir remontant dans les cieux,

Exilé de leur sein, remonte au sein des dieux ;

Et, buvant à longs traits le nectar qui l'enivre,

Du jour de son trépas il commence de vivre ! »

 

«  Mais mourir c'est souffrir ; et souffrir est un mal.

‒ Amis ! qu'en savons-nous ? Et quand l'instant fatal

Consacré par le sang comme un grand sacrifice

Pour ce corps immolé serait un court supplice,

N'est-ce pas par un mal que tout bien est produit ?

L'été sort l'hiver, le jour sort de la nuit.

Dieu lui-même a noué cette éternelle chaîne ;

Nous fûmes à la vie enfantés avec peine ;

Et cet heureux trépas, des faibles redouté,

N'est qu'un enfantement à l'immortalité !

 

« Cependant de la mort qui peut sonder l'abîme ?

Les dieux ont mis leur doigts sur sa lèvres sublime :

Qui sait si dans ses mains prêtes à la saisir

L'âme, incertaine, tombe avec peine, ou plaisir ?

Pour moi, qui vis encor, je ne sais, mais je pense

Qu'il est quelque mystère au fond de ce silence ;

Que des dieux indulgents la sévère bonté

A jusque dans la mort caché la volupté,

Comme, en blessant nos cœurs de ses divines armes,

L'amour cache souvent un plaisir sous des larmes ! »

 

L'incrédule Cébès à ce discours sourit ;

‒ Je le saurai bientôt, dit Socrate. Il reprit :

 

« Oui : le premier salut de l'homme à la lumière

Quand le rayon doré vient baiser sa paupière,

L'accent de ce qu'on aime à la lyre mêlé,

Le parfum fugitif de la coupe exhalé,

La saveur du baiser, quand de sa lèvre errante

L'amant cherche, la nuit, les lèvres de l'amante,

Sont moins doux à nos sens que le premier transport

De l'homme vertueux affranchi par la mort !

Et pendant qu'ici-bas sa cendre est recueillie,

Emporté par sa course en fuyant il oublie

De dire même au monde un éternel adieu !

Ce monde évanoui disparaît devant Dieu !

 

‒ Mais quoi ! suffit-il donc de mourir pour revivre ?

‒ Non : il faut que des sens notre âme se délivre,

De ses penchants mortels triomphe avec effort !

Que notre vie enfin soit une longue mort !

La vie est le combat, la mort est la victoire,

Et la terre est pour nous à l'autel expiatoire

Où l'homme, de ses sens sur le seuil dépouillé,

Doit jeter dans les feux son vêtement souillé,

Avant d'aller offrir sur un autel propice

De sa vie, au dieu pur, l'aussi pur sacrifice ! 

Ils iront d'un seul trait du tombeau dans les cieux

Joindre, où la mort n'est plus, les héros et les dieux,

Ceux qui, vainqueurs des sens pendant leur courte vie,

Ont soumis à l'esprit la matière asservie,

Ont marché sous le joug des rites et des lois,

Du juge intérieur interrogé la voix,

Suivi les droits sentiers écartés de la foule,

Prié, servi les dieux, d'où la vertu découle,

Souffert pour la justice, aimé la vérité,

Et des enfants du ciel conquis la liberté !

 

Mais ceux qui, chérissant la chair autant que l'âme,

De l'esprit et des sens ont resserré la trame,

Et prostitué l'âme aux vils baisers du corps,

Comme Léda livrée à de honteux transports,

Ceux-là, si toutefois un dieu ne les délivre,

Même après leur trépas ne cessent pas de vivre,

Et des coupables noeurs qu'eux-même ils serrés,

Ces mânes imparfaits ne sont pas délivrés !

Comme à ses fils impurs Arachné suspendue,

Leur âme, avec leur corps mêlée et confondue,

Cherche en vain à briser ses liens flétrissants,

L'amour qu'elle eut pour eux vit encor dans ses sens ;

De leurs bras décharnés ils la pressent encore,

Lui rappellent cent fois cet hymen qu'elle abhorre,

Et, comme un air pesant qui dort sur les marais,

Leur vil poids, loin des dieux, la retient à jamais !

Ces mânes gémissants, errant dans les ténèbres,

Avec l'oiseau de nuit jettent des cris funèbres ;

Autour des monuments, des urnes, des tombeaux,

De leur corps importun traînent d'affreux lambeaux,

Honteux de vivre encore, et fuyant la lumière,

À l'heure où l'innocence a fermé sa paupière,

De leurs antres obscurs ils s'échappent sans bruit,

Comme des criminels s'emparent de la nuit,

Imitent sur les flots le réveil de l'aurore,

Font courir sur les monts le pâle météore ;

De songes effrayants assiégeant nos esprits,

Au fond des bois sacrés poussent d'horribles cris,

Ou, tristement assis sur le bord d'une tombe,

Et dans leurs doigts sanglants cachant leur front qui tombe,

Jaloux de leur victime, ils pleurent leurs forfaits :

Mais les âmes bons ne reviennent jamais ! »

 

Il se tut, et Cébès rompit seul ce silence :

« Me préservent les dieux d'offenser l'espérance !

Cette divinité qui, semblable à l'amour,

Un bandeau sur les yeux, nous conduit au vrai jour !

Mais puisque de ces bords comme elle tu t'envoles,

Hélas ! et que voilà tes suprêmes paroles,

Pour m'instruire, ô mon maître ! et non pour t'affliger,

Permets-moi de répondre et de t'interroger. »

Socrate, avec douceur, inclina son visage,

Et Cébès en ces mots interrogea le sage :

 

« L'âme, dis-tu, doit vivre au delà de tombeau ;

Mais si l'âme est pour nous la lueur d'un flambeau,

Quand la flamme a des sens consumé la matière,

Quand le flambeau s'éteint, que devient la lumière ?

La clarté, le flambeau, tout ensemble est détruit !

Et tout rendre à la fois dans une même nuit !

Ou si l'âme est aux sens ce qu'est à cette lyre

L'harmonieux accord que notre main en tire,

Quand le temps ou les vers en ont usé le bois,

Quand la corde rompue a crié sous nos doigts,

Et que les nerfs brisés de la lyre expirante

Sont foulés sous les pieds de la jeune bacchante,

Qu'est devenu le bruit de ces divins accords ?

Meurt-il avec avec la lyre ? et l'âme avec le corps ?... »

 

Les sages, à ces mots, pour songer ce mystère,

Baissant leurs front pensifs, et regardant la terre,

Cherchaient une réponse et ne la trouvaient pas !

Se parlant l'un à l'autre ils murmuraient tout bas :

Quand la lyre n'est plus, où donc est l'harmonie ?... »

Et Socrate semblait attendre son génie !

 

Sur l'une de ses mains appuyant son menton,

L'autre se promenait sur le front de Phédon,

Et, sur son cou d'ivoire errant à l'aventure,

Caressait, en passant, sa blonde chevelure ;

Puis, détachant du doigt un de ses longs rameaux

Qui pendaient jusqu'à terre en flexibles anneaux,

Faisait sur ses genoux flotter leurs molles ondes,

Ou dans ses doigts distraits roulait leurs tresses blondes,

Et parlait en jouant, comme un vieillard divin

Qui même la sagesse aux coupes d'un festin !

 

« Amis, l'âme n'est pas l'incertaine lumière

Dont le flambeau des sens ici-bas nous éclaire ;

Elle est l’œil immortel qui voit ce faible jour

Naître, grandir, baisser, renaître tour à tour,

Et qui sent hors de soi, sans en être affaiblie,

Pâlir et s'éclipser ce flambeau de la vie,

Pareille à l’œil mortel qui dans l'obscurité

Conserve le regard en perdant la clarté !

 

« L'âme n'est pas aux sens ce qu'est à cette lyre

L'harmonieux accord que notre main en tire ;

Elle est le doigt divin qui seul la fait frémir !

L'oreille qui l'entend ou chanter ou gémir,

L'auditeur attentif, l'invisible génie

Qui juge, enchaîne, ordonne et règle l'harmonie,

Et qui des sons discords que rendent chaque sens

Forme au plaisir des dieux des concerts ravissants !

En vain la lyre meure et le son s'évapore,

Sur ses débris muets l'oreille écoute encore !

Es-tu content, Cébès? Oui, j'en crois tes adieux,

Socrate est immortel ! Eh bien, parlons des dieux ! »

 

Et déjà le soleil était sur les montagnes,

Et, rasant d'un rayons les flots et les campagnes,

Semblait, faisant au monde un magnifique adieu,

Aller se rajeunir au sein brillant de Dieu !

Les troupeaux descendaient des sommets du Taygète ;

L'ombre dormait déjà sur les flancs de l'Hymète ;

Le Cythéron nageait dans un océan d'or ;

Le pêcheur matinal, sur l'onde errant encor,

Modérant près du bord sa course suspendue,

Repliait, en chantant, sa voile détendue ;

La flûte dans les bois, et ces chants sur les mers,

Arrivaient jusqu'à nous sur les soupirs des airs,

Et venaient se mêler à nos sanglots funèbres

Comme un rayon du soir se fond dans les ténèbres !

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