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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 12:36

Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par choix est celle de l'aristocratie.

Livre II, chapitre II

 

Il y a deux genre de corruption : l'un, lorsque le peuple n'observe point les lois ; l'autre, lorsqu'il est corrompu par les lois ; mal incurable, parce qu'il est dans le remède même.

VI, XIII

 

Pour que les richesses restent également partagées, il faut que la loi ne donne à chacun que le nécessaire physique. Si l'on a au-delà, les uns dépenseront, les autres acqerront, et l'inégalité s'établira.

VII, I

 

Il y a dans chaque Etat trois sortes de pouvoirs : la puissance législative, la puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens, et la puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit civil.

Par la première, le prince ou le magistrat fait des lois pour un temps ou pour toujours, et corrige ou abroge celles qui sont faites. Par la seconde, il fait la paix et la guerre, envoie ou reçoit des ambassades, établit la sûreté, prévient les invasions. Par la troisième, il punit les crimes, ou juge les différents des particuliers. On appellera cette dernière la puissance de juger, et l'autre simplement la puissance exécutrice de l'Etat.

XI, VI

 

Mais il ne faut pas toujours tellement épuiser un sujet, qu'on ne laisse rien à faire au lecteur. Il ne s'agit pas de faire lire, mais de faire penser.

XI, XX

 

Il y quatre sortes de crimes : ceux de la première espèce choquent la religion ; ceux de la seconde, les moeurs, ceux de la troisième, la tranquillité ; ceux de la quatrième, la sûreté des citoyens.

XII, IV

 

La secte stoïque

Les diverses sectes de philosophie, chez les anciens, pouvaient être considérées comme des espèces de religion. Il n'y en a jamais eu dont les principes fussent plus dignes de l'hommes, et plus propres à former des gens de bien, que celles des stoïciens ; et, si je ne pouvais un moment cesser de penser que je suis chrétien, je ne pourrais m'empêcher de mettre la destruction de la secte de Zénon au nombre des malheurs de genre humain.

Elle n'outrait que les choses dans lesquelles il y a de la grandeur : le mépris des plaisir et de la douleur.

Elle seule savait faire les citoyens ; elle seule faisait les grands hommes ; elle seule faisait les grands empereurs.

Faites pour un moment abstraction des vérités révélées ; cherchez dans toute la nature, et vous n'y trouverez pas de plus grand objet que les Antonins ; Julien même, Julien (un suffrage ainsi arraché ne me rendra point complice de son apostasie), non, il n'y a point eu après lui de prince plus digne de gouverner les hommes.

Pendant que les stoïciens regardaient comme une chose vaine les richesse, les grandeurs humaines, la douleur, les chagrins, les plaisirs, ils n'étaient occupés qu'à travailler au bonheur des hommes, à exercer les devoirs de la société : il  semblait qu'il regardassent cet esprit sacré qu'ils croyaient en eux-même, comme une espèce de providence favorable qui veillait sur le genre humain.

Nés pour la société, ils croyaient tous que leur destin était de travailler pour elle : d'autant moins à charge, que leurs récompenses étaient toutes dans eux-mêmes ; qu'heureux par la philosophie seule, il semblait que le seul bonheur des autres pût augmenter le leur.

XXIV, X

 

En en mot, l'histoire nous apprend assez que les lois pénales n'ont jamais eu d'effet que comme destruction.

XXV, XIII

 

Les lois ne doivent point être subtiles ; elles sont faites pour des gens de médiocre entendement : elles ne sont point un art de logique, mais la raison simple d'un père de famille.

XXIX, XVI

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