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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 11:17

– Tu vas voter pour qui ? – Pour la lucidité,
Pour qu'elle éclaire enfin tout ce peuple hébété.
– Tu racontes quoi mec ? Je ne pige que dalle !
– Sers-toi d'une corde ou tire-toi une balle...

– Quoi ? Je ne capte rien...tu m'embrouilles l'esprit...
– J'aurais bien aimé... mais on te l'a déjà pris.
– Tu pourrais m'éclairer avec intelligence ?
– Mes propos sont sensés, mais tu es en démence...
– Tu me prends pour un sot, me traites de dément ?
Éclaire-moi, sinon... – Soit ! Je parle autrement :
(Comment puis-je verser, en un discours limpide,
Le fond de mon propos dans un chef...un peu vide ?...)

Vois-tu, cher citoyen, ce suffrage trompeur,
Loin de vous préparer un quelconque bonheur,
Est conçu par vos chefs, avec ruse et adresse,
Pour maquiller un crime et leur scélératesse :
Ces gibiers de potence ont renversé le roi
Et vous ont enchaînés avec leur propre loi,
Tout en vous affirmant que le roi sanguinaire
Fut chassé du pouvoir par l'ire populaire.
Mais c'est eux-mêmes qui, mus par l'avidité,
Par la soif du pouvoir et par l'impiété,
Unirent quelques gueux, vierges d'intelligence,
Et formèrent bientôt cette effroyable engeance
Qui mit, en peu de temps, tout à feu à sang
Et tua sans merci des millions d'innocents.
(Quel était donc, au fond, l'impardonnable crime
Qui transforma soudain tout un peuple en victime ?
Ce fut un sentiment : la sainte loyauté
Envers leur croyance et envers la royauté.)

Le forfait consommé, l'engeance diabolique
Institua bientôt l'infâme République,

Et put, par ce moyen sournois et désastreux,
Enchaîner à jamais le peuple malheureux.
Celui-ci, abusé par l'aspect de la chose,
Ignorant du forfait la véritable cause,
S'estima libéré et crut naïvement
Qu'il se ferait sa loi et son gouvernement,
Mais il tomba, en fait, sous le joug despotique
D'une clique du gueux, sinistre, méphitique...

Cela dit, citoyen, crois-tu que j'ai dessein
D'apporter mon appui à ce sinistre essaim
De dupeurs patentés, de déchets politiques,
Qui n'a cure de nous et de nos maux profite...?
Je ne puis consentir, puisque j'en ai le choix,
A louer ces fripons par l'effet de ma voix.
Je voudrais seulement que l'on prît conscience

Du jeu politique et agît en conséquence,
Je voudrais... – Ça suffit ! tais-toi ! Je n'en peux plus !
J'ai mal à t'écouter et le cerveau perclus !
Je n'ai rien entendu à ta réponse folle

Et m'en veux de t'avoir adressé la parole !
– Soit, va donc voter mais...souviens-toi, en votant,
Que la « démocratie » est un leurre patent !

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14 mars 2017 2 14 /03 /mars /2017 14:14

Pour apporter crédit

Aux hommes politiques,

Il faut être étourdi,

Ou comme eux diabolique.

 

Qui pourrait, en effet,

Tout en étant lucide,

Applaudir leur méfait

Et leur discours putride ?

 

Quel homme vertueux

Trouverait-il louables

Les actes malheureux

De ces êtres pendables ?

 

Idiots ou corrupteurs,

Égoïstes, cupides,

Scélérats et menteurs

Et de puissance avides,

 

Ils usent, pour berner,

De fraude et de mensonge

Et veulent gouverner...

Qu'en votant, l'on y songe...

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29 décembre 2016 4 29 /12 /décembre /2016 21:36

J'appris l'autre jour que les démons en alarme

Allèrent tous trouver leur exécrable roi,

Qui règle leurs méfaits et leur dicte leur loi,

Pour lui dire ceci avec force vacarme :

 

« Ô maître vénéré, dont la dextérité,

L'indicible talent, la sinistre sagesse,

Sont féconds en noirceur et en scélératesse,

Sauve-nous, sans délai, de notre oisiveté !

 

Nous avions, jusque-là, un règne sans partage

Et pouvions, sans repos ! corrompre les mortels,

Les conduire à notre aise à tes maudits autels ;

Mais voilà qu'à présent... nous sommes au chômage !

 

Une race effroyable, et ce même à nos yeux !

Plus rusée que nous et plus pernicieuse,

A pris notre rôle en notre œuvre ténébreuse

Et corrompt aisément ce qu'il y a sous les cieux.

 

Nous sommes dépassés par ces gens diaboliques,

Quoi que nous tentions, ils devancent nos vœux,

Et font bien mieux que nous notre travail affreux...

Aide-nous ! - Qui sont-ils ? - Ce sont les politiques...»

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 11:43

 

 

Dis : Il est le Seigneur, l'Unique Déité

Que tu dois implorer dans la prospérité

Ou bien dans le malheur ; où que ton vœu se porte,

Tu dois prier Lui seul et frapper à Sa porte.

C'est le Lui Le Généreux, c'est Lui Le Secoureur,

Et de Lui seul procède et larmes et bonheur.

Dis : jamais semence, ou quelque force féconde

N'a précédé son Être et ne L'a mis au monde ;

Jamais Il n'engendra et ne fut engendré,

L’Unique, à qui rien ne peut être comparé !

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 11:41

Par le Temps ! Certes l'homme est en perdition

Sauf ceux qui ont admis la Révélation,

Qui vivent selon elle en actes et paroles

Et s'exhortent toujours, selon Nos paraboles,

A suivre et proclamer la seule vérité,

Et qui sont patients dans toute adversité.

 

 

 

 

 

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 07:52

ÉLOGE D'URSUS

 

     Muse, changeons de style ! assez de mots amers,

À l'adresse d'Ursus, ont pollué nos vers.

Mettons-nous à présent, comme le veut l'usage,

À tourner notre veste et, sur un ton plus sage,

Couvrons de notre encens sa haute majesté

En des vers façonnés par la seule équité.

Verse donc à mes sens ta fureur poétique

Et offrons-lui enfin quelque panégyrique.

     - Gloire de notre temps, illustre pourfendeur

Des savoirs surannés et pauvres de valeur,

Quoique pour ta noblesse et ta grandeur suprême

Tout essai de louange équivaille au blasphème,

J'entreprends cependant, sur un ton timoré,

De dérouler le cours de ton règne doré.

Dès ce jour mémorable où le vote publique

Ouvrit à tes souhaits l'arène politique,

Et surtout dès ce jour où notre instruction

Se vit déchoir au pied de ton ambition,

Jamais l'oisiveté n'a pu freiner les guerres

Que livre ton ardeur aux savoirs séculaires,

Amas poussiéreux de fruits hors de saison

Qui n'ont d'autre bienfait que d'orner la raison.

Tes exploits glorieux ont produit ce miracle,

En nous débarrassant de ce dernier obstacle,

De guider les mortels vers nos premiers aïeux

Qui, vaquant aux besoins des corps impérieux,

N'avaient pour les esprits, dans l'état de nature,

Pas plus d'intérêt que toi-même n'en as cure.

Oui ! bientôt nos neveux, tels nos ancêtres muets,

Privés d'humanité par tes nobles souhaits,

Retrouveront, heureux, les cavernes paisibles

Et vivront à l'abri des sciences nuisibles.

Es-tu donc ce mortel, annoncé par Virgile,

Qui vers l'âge doré conduirait notre ville ?

Sous ton règne, en effet, nos enfants étourdis,

Privés de tout savoir, se croient au paradis !

Ils répugnent déjà à toute connaissance

Qui les pourrait priver d'une heureuse ignorance.

Et si le ciel t'accorde encore assez de jours,

S'il permet à tes vœux de poursuivre leur cours,

L'effet prodigieux de quelque loi future,

Éteignant à jamais les restes de culture,

Les incitera-t-il, lorsqu'ils seront plus grands,

À marcher à genoux et à manger des glands.

Louange donc à toi, lumière de nos âges !

Qui changes nos enfants en de futurs sauvages !

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 11:49

SUPPRESSION DU LATIN

À Charles

 

Jusques à quand enfin, ô gibier de potence !

Vas-tu rire, en tyran, de notre patience ?

Combien de temps encor ton fol emportement

Suivra-t-il sa fureur avec acharnement ?

Le blâme des partis, la voix des dignitaires,

Les citoyens nombreux qui furent signataires

Du désaveu public condamnant, justement,

Les effets corrupteurs de ton égarement,

Le courroux bouillonnant, les croissantes tempêtes

Qui troublent sans répit nos âmes inquiètes,

Tout cela n'a-t-il donc nul effet à tes yeux

Pour te faire oublier tes desseins odieux ?

 

Tes méfaits sont connus, et chacun a conscience

Que tu es pour la ville une immense nuisance,

Car tout projet sorti de ton esprit sournois

Nuit à l'instruction des enfants genevois.

Oui, Charles, on le sait ! La ville unanime

Réprouve dès longtemps cette pente de crime

Que tu descends avec la seule ambition

De réduire à néant toute notre instruction ;

Et la Curie en deuil, désormais avertie,

Te montre, en se taisant, la porte de sortie...

Le peuple te regarde, et scrute à tout moment

De tes forfaits conçus l'affreux enfantement,

Le Sénat te poursuit avec sa vigilance

Et te voudrait vaincu par sa seule clémence.

Mais toi...O temps, ô mœurs ! Loin de te repentir,

Tu méprises son vœu, tu railles son soupir,

Et, ignorant l'effet du vote populaire,

Tu maintiens, impudent ! ton projet délétère.

Que te faut-il de plus ? Quels autres désaveux

Voudrais-tu pour barrière à tes desseins honteux ?

Veux-tu que les élus, que tout le peuple en masse

À grands coups de bâton de la cité te chasse,

Et efface à jamais de nos institutions

Ton nom, lourd de méfaits, et tes noires actions ?

Veux-tu que les torrents d'une juste colère

Répriment ton audace et brisent ta carrière ?

Ah !... Faut-il en venir à cette extrémité

Pour freiner les effets de ta témérité ?

 

Allons ! Reprends-toi donc ! délaisse tes caprices !

Recouvre ce bon sens dont les fastes prémices

T'ont permis d'accéder, lors des votations,

Aux honneurs passagers des hautes fonctions.

Redore ton image aux yeux de notre ville

En honorant, enfin, la langue de Virgile !

 

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