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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 15:10

Certains ont tendance, dans leur vie quotidienne, à éviter autant qu'ils le peuvent les gens qu'ils considèrent, à juste raison peut-être, comme « mauvais », « négatifs », « pestifères ». Ils sont, évidemment, encore plus réticents à lier des liens avec cette catégorie ou à envisager des amitiés. Cette attitude se comprend, du moins à un certain niveau. Mais elle soulève par ailleurs certaines questions.

Les jugements que l'on porte sur soi et sur les autres, positifs ou négatifs, sont les produits de notre perception extérieure dans tous les cas, de notre mental, ce qui veut dire que l'on est parfaitement incapable de considérer les événements et les êtres d'après leur réalité essentielle et transcendante. Dès lors, comment peut-on être catégorique sur ce que l'on pense d'abord sur soi-même et, à plus forte raison, sur le jugement négatif que l'on peut porter sur tel individu « pestifère », au point de l'exclure même de notre présence ?

L'autre question qui se pose est la suivante : en admettant que l'on soit bon soi-même, ne serait-il pas judicieux de chercher précisément la compagnie des « pestifères », au lieu des les exclure de nos cercles, pour les influencer positivement, d'une manière ou d'une autre, ne serait-ce que par notre simple présence ? Il est tout à faire naturel de se lier à des gens aimables, droits, instruits etc., mais notre devoir n'est-il pas aussi de côtoyer ceux qui le sont moins ? Dieu n'a exclu personne de Sa Miséricorde, au nom de quoi peut-on, nous, exclure les « mauvais » de notre « miséricorde humaine » ? Et si l'on est musulman, que ferait-on alors du commandement du Prophète sws où il nous a enjoints d'aider aussi bien l'homme qui fait du bien que celui qui fait du mal, en favorisant les desseins de celui-là et en retenant la main de celui-ci ?

Cela dit, cette ouverture a une condition et une certaine limite. Si l'on est soi-même chancelant, pour ainsi dire, la fréquentation des « pestifères » peut nous être mortelle, parce que l'on risque d'être entraîné sur la pente destructrice que le Malin leur a fait prendre. En revanche, si l'on est ferme et solidement assis sur de sains principes, l'on ne peut courir aucun risque. Quant à la limite, elle dépend de la « réceptivité » ou de la « malléabilité » des « pestifères » eux-mêmes. Certains sont dans de telles situations, dans des ténèbres si épaisses, dans un malheur si inextricable qu'il serait difficile d'envisager un « travail » avec eux. Mais ces cas, heureusement, ne sont pas les plus répandus.

 

L'apparence du mal est-elle donc réelle ?

Devons-nous reculer en voyant le Malin 

Broyer entre ses dents un malheureux humain, 

Ou nous mettre au travail pour vaincre le Rebelle ?

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